Transcendance des frontières entre virtualité et réalité
À l’ère de l’omniprésence digitale, où nous passons de plus en plus de temps en ligne, deux phénomènes ont émergé : celui du paracosme et des relations parasociales.
Le paracosme, l’univers réconfortant
Un paracosme est un monde imaginaire qui peut prendre la forme de sociétés futuristes ou même de versions alternatives de notre propre monde.
Les créateurs de paracosmes sont souvent des enfants ou des adolescents bien que ces paracosmes soient pérennes et perdurent à l’âge adulte. Ces individus enrichissent cet univers en y incluant une histoire, une géographie, une culture, et parfois même un langage propriétaire. Ce processus leur permet d’explorer leur créativité, de stimuler leur imagination et de trouver un échappatoire à leur réalité pour s’y épanouir.
Ce qui est intéressant c’est que ce paracosme s’exporte dans l’univers de la communication à travers le storytelling et plus particulièrement, la définition d’un univers de marque.
Par exemple, la marque Oasis qui a développé une identité de marque forte portée par ses valeurs humoristiques, de naturalité et d’optimisme. L’utilisation des Petits Fruits qui deviennent des êtres vivants a permis d’humaniser et de personnifier l’ADN de la marque. Ces personnages amusants ont contribué à forger tout un univers Oasis, dont les jeux de mots font partie et deviennent un langage propre à ces Petits Fruits.
Les relations parasociales : des sentiments non réciproques
Parallèlement à ces mondes imaginaires, le phénomène des relations parasociales a également pris de l’ampleur. Ces relations se développent lorsqu’un individu crée un lien émotionnel fort avec une personnalité médiatisée, comme une célébrité, un influenceur ou un personnage de fiction, sans que cette relation ne soit réciproque. Ces admirateurs peuvent alors ressentir un sentiment d’intimité et d’attachement envers cet amour virtuel, alors que celui-ci ne les connaît pas personnellement. C’est un phénomène qui s’est amplifié avec le digital, et notamment les différentes plateformes sociales qui nous rapprochent de ces individus. En suivant leur compte Instagram ou encore en regardant leurs vidéos YouTube nous avons l’impression de connaître une part d’intimité de ces personnes là.
Finalement ces relations parasociales, bien que purement unilatérales, peuvent avoir un impact significatif sur le bien-être psychologique des individus. Elles leur offrent un sentiment de connexion et de soutien, tout en les aidant à combler certains besoins émotionnels. Mais parfois elles peuvent mener à des attentes irréalistes et à une distorsion de la perception de la réalité.
Que ce soit à travers la création de paracosmes ou le développement de relations parasociales, ces phénomènes illustrent notre besoin fondamental de donner vie à des mondes imaginaires et de tisser des liens avec autrui, même virtuels. Ils reflètent notre capacité à transcender les limites de notre réalité quotidienne pour chercher à nous épanouir dans un univers rassurant.
Alors que le digital prend de plus en plus d’espace et que l’essor de nouveaux outils numériques impactent notre quotidien, nous avions déjà exploré l’attachement émotionnel d’individus à des machines ou des outils numériques dans un précédent article. Il est donc fondamental de garder un équilibre sain entre notre vie réelle et ces mondes imaginaires, tout en étant conscients des défis et des opportunités qu’ils représentent pour notre bien-être mental et social.
